• Bien que j’aie lu Anges et démon avant le Davinci Code je n’ai su lire ce dernier ouvrage que dernièrement. Et puisque ma mémoire n’est plus très fraîche, cette seconde critique surviendra bientôt.

    Écrit le 2/02/2015

    "Anges et Démon" et "Davinci Code" de Dan BrownLa Davinci Code est la suite des aventures de Robert Langdon. Là se pose pour moi un premier problème. Je peux comprendre, étant moi-même auteur (débutante), que Dan Brown ait voulu user de son vieux Robert Langdon une nouvelle fois, mais cette nouvelle histoire peut être si aisément détachable de sa première histoire que c’en est dérangeant. On ne parle de son idylle avec son ancienne compagne que trois phrases. On ne mentionne la précédente affaire qu’une ou deux fois. Pourtant, elle était si importante ! J’aurais personnellement préféré que Dan Brown abandonne sa manie à mettre les deux héros de son roman ensemble après une journée d’enquête pour qu’il conserve la relation entre Robert et sa compagne.

    D’un autre côté, construire une relation après une journée de stupeur, on peut comprendre que ça n’aille pas…

    L’autre chose que je reproche un peu à l’ouvrage, ce sont les longues explications. Je sais qu’elles sont nécessaires et je remercie tout de même Dan Brown de les avoir faites. Mais elles tirent un peu sur la longueur malgré tout.

    Malgré ces deux critiques, détrompez-vous ! J’ai adoré le livre. J’admire le talent de Dan Brown de faire plus de 600 pages sur une seule et unique journée. J’aime comme il jongle d’un personnage à l’autre, qu’il nous les fait découvrir avec douceur et subtilité tout en mêlant action et enquête.

    J’admire comme Dan Brown, d’une plume douce et experte d’une fluidité que j’ai rarement vue, est capable de ficelé ses univers.

    Il fait partie des auteurs qui réussissent à me duper quant à qui est le coupable. Et Davinci Code ne fait pas exception. Encore une fois, j’ai été agréablement dupée et j’ai eu la même stupeur que ses personnages. J’aime avec qu’elle subtilité il nous entraîne dans les enquêtes en nous offrant quelques éléments pour participer à cette même enquête. Même si certains points nous sont, évidemment, incapables à atteindre.

    Je suis obligée de faire un petit aparté sur la qualité qu’il donne à ses méchants, qu’ils soient grands ou petits. Ils ont tous une profondeur, un passé, une vie. Chose qui n’est pas donnée dans toutes les histoires. Or, je me suis réellement attachée à son Silas malgré ses bavures car ses sentiments sont si bien expliqués, sa raison d’être et d’agir qu’on ne peut que compatir à sa douleur sourde et reconnaître qu’il n’était peut-être pas un vrai méchant.

    Bref, encore une merveilleuse aventure de Dan Brown qui n’a décidemment pas fini de m’épater !


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  • Écrit le 2/02/2015

    Lorsque l’on m’a confié de ce livre de J.K Rowling en me précisant « y a pas beaucoupUne place à prendre de J.K Rowling d’histoire » j’étais tout de même confiante. C’était un ouvrage de J.K Rowling avec sa plume si subtile et celle qui a écrit une des sagas que j’ai le plus aimé. Le résumé disait « une satire de la société avec humour noir ». Étant fane de l’humour noir, j’étais de plus en plus confiante !

    Mais lorsque j’ai ouvert le livre, j’étais de plus en plus désorienté. Je ne sais pas ce qui m’a marqué en premier : Le sexe omniprésent même lorsqu’on n’en a pas besoin ? Être jeté dans un univers sans aucun préambule à devoir se dépatouiller dans toutes ses relations où on se sent intrus, voyeurs ? On passe tellement d’un personnage à l’autre, d’un point de vue à un autre, que ça devient très compliqué de s’attacher à un personnage en particulier. D’autant plus lorsqu’ils semblent eux-mêmes interchangés leur personnalité selon les protagonistes avec qui ils évoluent (vous allez me dire que c’est un fait, qu’on agi comme ça en vrai mais cette véracité est plus handicapante qu’autre chose en l’état.)

    Pour moi, il y avait bien trop de personnages. De plus, ils sont appelées par leurs proches avec des surnoms (positifs ou négatifs) ou encore par leur nom de famille ce qui nous trouble d’autant plus. Pire encore quand les personnalités de deux individus semblent se confondre.

    N’étant déjà pas une grande fane de tranche de vie, je lisais cette histoire avec un certain ennui que même la plume experte de Madame J.K Rowling ne pouvait relever le niveau. Elle m’a tout de même entraîné à plus de 400 pages dans son ouvrage. Oui, je n’ai pas fini le livre. Mais lorsque je me suis retrouvée à un chapitre en train de me dire « Andrew est le fils de Simon ? Hein ? C’était pas le fils de Colin ? … Mais alors c’est qui Colin ? » je me suis résolue à l’idée que lire ce livre était trop difficile pour moi. Oui, je n’ai pas la mémoire des noms. Oui, pour moi, Colin et Simon sont des noms trop proches. Peut-être que c’est un peu de ma faute si je n’ai su apprécié ce livre.

    Mais, pour moi, il n’y a aucune satire de la société. Elle est simplement jetée tel qu’elle. Une personne qui se contente d’ouvrir les yeux pourrait voir à quel point toutes ses relations sont proches de celles de notre voisinage. Certains diront « donc elle a réussi ! », moi je répondrais seulement « une simple tranche de vie » car je n’ai pas trouvé la plume de J.K Rowling cynique plus que cela. Elle ne nous aide pas à nous rendre compte du ridicule de notre société, elle l’a dépeint simplement dans des aventures qui sautent d’un personnage à l’autre. Avec peut-être un peu trop de personnage.

    Bref. Une place à prendre n’est pas un roman pour moi mais je serais ravie de lire un autre ouvrage de J.K Rowling si l’occasion se présente. Cet avis, un tantinet tranché, n’est que mien et je serais ravie d’avoir le vôtre.


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  • Écrit le 9/02/2015

     

    Voilà des petits livres qui m’ont intéressé après m’avoir refait les trois premiers films de Narnia. Ma meilleure amie était dubitative sur les films après avoir, elle, lu les livres. Ainsi, je me suis dévouée pour les lires et voir si elle pouvait, sans heurt, s’attaquer aux films mythiques.

    J’ai apprécié de voir que les livres (bien que très court) aient des images incrustées. Même si, personnellement, j’ai trouvé les illustrations moyennes.

    Un reproche que je suis obligée de faire même s’il n’engage que moi, c’est le fait que le narrateur semble faire partie de l’histoire sans en faire partie. Qu’il est concret mais omniscient. De plus, il parle directement au lecteur et donne des indications « pour nous expliquer les choses » mais qui ne fait que nous arracher à l’histoire.

     

    Les chroniques de Narnia de C.S LewisVoilà un pré-tome qui peut être un peu surprenant quand on s’attend à directement tomber sur l’histoire culte de la sorcière, du lion et de l’armoire magique. Je trouve que l’on rencontre un peu trop vite les deux héros et qu’on n’en apprend pas beaucoup sur eux. Mais on est plongé assez vite dans l’histoire. Bien que les zones d’ombres qui y subsistent sont assez gênantes. D’autant plus que les héros, eux, apprennent à user de toutes les subtilités de leur univers en un rien de temps.

    Ils ont de nombreuses péripéties qui, à mon humble avis, n’apportent rien à l’histoire. On ne connaît pas mieux les personnages et, à part lorsqu’ils récupèrent Jadis, ce n’est que comblé les pages vides. C’est d’ailleurs le cas pour la plupart des actions de cet ouvrage.

    En outre, l’un des reproches que je peux faire à l’histoire c’est qu’il y a des sauts dans le temps assez importants, des retours, des avancées, etc. Quelque chose qui, personnellement, m’a toujours déplu.

     

    Le célèbre « La sorcière, le lion et l’armoire magique ». J’ai été surprise de voir que ces deux Les chroniques de Narnia de C.S Lewisheures prodigieuses de films avaient été conservées dans 200 ridicules petites pages. Plus encore en voyant que tout était assez bien suivi ce qui est une chose plutôt rare, reconnaissons-le. Je n’ai pas grand-chose d’autres à dire à part que je trouvais les personnages mornes, insipides et les actions relativement lentes.

     

     

     

     

     

     

    Les chroniques de Narnia de C.S LewisVoilà une histoire enchâssée durant le règne des Grands Rois de Narnia. Et ce n’est qu’à ça, sur quelques maigres chapitres, que l’histoire sert. Juste à nous dire qu’il s’est bien passé des choses sur eux durant leurs années de règnes. Et peut-être nous présenter un futur peuple pour la suite.

    Mais à part ça, je trouve que ce voyage n’apporte rien, qu’il a encore cette fadeur et cette incompréhension qui fait qu’on a juste envie d’arriver à la fin. Fin clichée et prévisible.

     

     

     

     

     

    La suite du tome 2 ! Enfin !

    Ce qui m’a frappé tout d’abord c’est me dire « je ne pensais pas que Suzanne était aussi cruche ! » ce qui me sera bien utile plut tard, faut-il le reconnaître.Les chroniques de Narnia de C.S Lewis

    À part cela, il n’y a pas grand-chose d’autres à soulever. J’ai apprécié la façon dont l’histoire de Caspian a été offerte à une lecture aisée en spécifiant que le pauvre « PCA » avait toujours été interrompu. J’ai également apprécié que les différentes créatures surnaturelles aient des avis divergeant. Ça nous renvoie à la vraie vie, ça nous lie un peu plus à l’histoire.

    Toutefois, comme pour les autres tomes, je trouve que les actions s’enchaînent trop vite, que les combats sont survolés et que les choses importantes sont bien trop « dites » plutôt que montrées.

     

     

     

    Les chroniques de Narnia de C.S LewisLà, je suis obligé de faire un rapport avec le film pour remarquer que cette fois ils s’y sont moins tenus. Si je ne relève rien, ou presque, pour le tout ce qui me gêne c’est qu’ils aient fait une quête de recherche d’épée d’une envie de ramener des Chevaliers chez eux. Ce qui rend Caspian noble et lui apporte enfin un peu de personnalité (bien que c’était le personnage qui en possédait le plus à la base). Et le passage de la mer obscur où ils croient qu’il y a des choses, des créatures alors qu’il n’en était rien. Là où le film a fait l’erreur d’en ajouter.

    Sinon, l’histoire n’est pas mauvaise. Si elle n’a pas de réelle aventure à mon sens et que les actions sont à nouveau lentes et survolées, on en apprend un peu plus sur Narnia et sur le monde qui l’entoure. On apprend à découvrir un peu Eustache qui est un personnage assez agréables.

    Mais ce que je reproche à ce livre, c’est que, justement, les personnages passent de « méchant » à « bon » un peu trop vite. L’auteur nous lance un prodigieux « mais c’est Narnia qui fait qu’on évolue » mais ça me semble un peu gros.

    On sent encore que l’effet conte a voulu être reproduit mais je trouve que, sur le coup, il a été raté.

     

    Encore un nouveau personnage. Jill, une amie d’Eustache. En un sens, encore heureux qu’on connaissait Eustache, sinon on aurait eu l’impression d’être replongé dans un ouvrage style tome 3.

    Mais on reconnaît aussi quelques personnages et j’ai aimé les voir évoluer, voir qu’ils avaient Les chroniques de Narnia de C.S Lewisgrandis et en apprendre un peu plus sur eux. Tout comme j’ai apprécié que de nouvelles créatures soient à nouveau développées et nous soient ainsi offertes. Comme les magnifiquement pessimistes touille-marais.

    À l’instar de chaque livre (et j’en parle seulement maintenant) Aslan me donne de violentes envie de le baffer et ce personne m’agace plus que de raison.

    En soi, l’histoire ne m’a pas beaucoup impressionnée. J’avais déduit bon nombre des révélations mais je me suis tout de même laissée emportée par le voyage qui n’était pas vraiment désagréable malgré le retour de tous les reproches que je puisse lui faire.

     

     

    Le dernier tome.

    Les chroniques de Narnia de C.S LewisOn découvre le dernier Roi de Narnia d’emblée et on suit son histoire jusqu’au moment de l’arrivée de Jill et Eustache. Après cela, tout devient assez vague jusqu’à la fin. Fin que je connaissais (merci du spoil de mes grands-frères et sœurs =D *ironie*)

    J’ai apprécié que l’on parle de comment quelqu’un (le singe) peut forcer un autre à faire ce qu’il veut en le rabaissant, triste réalité de la vie. Et j’ai apprécié également qu’on voit comme le monde peut être en vérité. Comme ils peuvent se faire duper juste parce qu’ils attendent quelque chose. Mais c’est bien là la seule chose que j’aie vraiment apprécié. L’histoire est d’autant plus confuse. On se retrouve bientôt vite projetée à la fin sans rien avoir compris.

    De la fin, je ne peux soulever qu’une chose : C’est une belle chose que C.S Lewis apprenne à ses lecteurs de ne pas craindre la mort. Mais je trouve dommage que l’histoire semble se terminer sur rien et nous laisse une impression des plus insipides.

     

     

    Au final, même si le voyage m’a plu, je suis bien contente que les livres aient été si courts, car je ne sais pas si j’aurais su rester accrochée à l’histoire si les tomes avaient été plus longs. Si le fond est intéressant, le tout est assez insipide, les actions sont survolées pour s’accrocher à un mode « conte » alors que tout le reste ne l’est que moyennement.

    Il n’y a pas, à mon sens, de grands messages dans ces ouvrages ce qui va à l’encontre même du principe du conte et les personnages semblent avoir bien peu de substances.

    Je crois que, en règle générale, les films, une fois n’est pas coutume, ont sublimés le roman. Sept tomes que je ne lirais pas très souvent…

     

    À nouveau, il ne s'agit là que de mon avis et je serais ravie d'avoir le votre sur le sujet.


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  • Écrit le 16/02/2015

    Dracula de Bram StokerDernièrement, lors d’une question à un jeu télévisé, j’ai appris que Dracula était classé dans les romans épistolaires. Ce qui m’a surpris ! Je déteste les romans épistolaires, j’ai adoré Dracula. J’ai donc pris le livre et me suit replongé dans l’aventure. Si douce et bien écrite que j’en ai oublié que c’était bien un roman épistolaire.

    Cette histoire a été écrite à la fin du dix-neuvième siècle et pourtant, j’ai été surprise de voir à quel point le langage était aisé. Certes, il y a quelques mots peut-être un peu plus difficile à comprendre mais si peu. Il est étonnant de voir qu’un roman a pu à ce point traverser les décennies, tant à cause de la forme que du fond. Et pourtant !

    Que l’on ait quatre-vingt ou vingt ans, que l’on soit du début du vingtième siècle ou du vingt-et-unième, tout est accessible à tout le monde ?

    Bram Stoker parvient à nous faire passer d’un personnage à l’autre avec aisance. On sent les différentes personnalités ce qui donne un aspect des plus vivants ! Et ce sont toutes ses personnalités qui font courir l’histoire dans un vrai jeu de ping-pong. On a plusieurs vues et si rien n’est écrit au présent, tout est pourtant très vivant.

    Certes, par moment, on a l’impression d’avoir moins de sentiments et je vois surtout le moment où Mina apprend la mort de Lucy qui semble tellement plat écrit dans un journal. Mais ce n’est qu’un journal, on peut comprendre quelques difficultés.

    On peut aussi pardonner les quelques aspects misogyne de l’histoire. Parce que, à l’époque, il n’y avait pas d’actes réellement misogyne.

    Si la fin semble un peu abrupt, elle est quand même bien ficelée et termine avec brio une belle histoire qui nous emmène lentement dans un univers emplit de découverte et de mythe.

    J’aime comme Bram Stoker a réussit à nous emmener dans différentes personnalités, la douceur, l’horreur, la passion, le dégoût, la gentillesse et la méchanceté. Chaque personnage est bien construit et plusieurs étapes du monde sont même décelées. On peut voir, par exemple, Lucy passer de la douceur et l’innocence à l’horreur et la volupté.

    Malgré certains aspects misogyne et d’autres quelques peu gentillets (pour ne pas dire « bisouours ») cette histoire traverse le temps avec beauté. Et elle le traversa encore.


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  • [Extrait]

     

    La porte de la pharmacie s’ouvrit sur une jeune femme qui ne devait avoir guère plus de dix-neuf ans. Elle serrait trois sacs dans ses mains. Elle semblait si mal à l’aise que l’on aurait pu croire qu’elle souhaitait disparaître de cette rue, voire de cette terre. D’autant plus lorsque des hommes se tournaient sur son passage, lui souriant d’une façon lubrique. Elle savait qu’elle se détachait des autres femmes même si elle était dotée d’une beauté « banale ». La seule chose qui détonait dans son physique était deux tatouages. Le premier, sur sa main, était un cœur avec des ailes, portant une inscription « Max ». Le second, dans le bas de son dos, était un papillon rose avec des arabesques noires, tribales, en arrière-plan, que l’on voyait à cause de sa blouse un peu courte.
    La jeune femme soupira avant de se mettre à marcher dans la rue jusqu’à un petit bistrot où elle s’assit à la terrasse, le cœur battant la chamade. Elle ne réussit pas à se détendre. Que ce soit en patientant ou en commandant de l’eau au serveur. Elle serrait ses doigts sur le verre alors que ses yeux restaient rivés sur les sachets qu’elle avait posés au sol.
    Elle venait de recevoir son deuxième verre lorsqu’un homme arriva près d’elle. Tout en lui était répugnant, de ses cheveux noirs particulièrement gras à ses yeux aussi perfides que pervers en passant par son ventre bedonnant ainsi que ses membres plus boursouflés les uns que les autres.
    L’homme lui décocha un sourire ignoble, voulu séducteur, avant de s’asseoir à la table. Il héla un serveur à qui il commanda une bière. Enfin, il s’intéressa à la demoiselle qui attendait, passant nerveusement ses mains dans ses cheveux, d’un brun trop commun, à intervalle régulier.
    Il la jugea de bas en haut puis de haut en bas avant d’enfin tendre la main. Elle se pencha pour ramasser les sacs qu’elle lui donna. Il les ouvrit, regarda à l’intérieur, allant jusqu’à fouiller. Il prit alors son portefeuille, en sortit des billets et les jeta sur la table. La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure puis se saisit de la liasse d’argent qu’elle fourra sans plus attendre dans son sac, les mains tremblantes.
    Elle resta un moment sans dire ou faire quoi que ce soit avant de recommencer à l’observer, luttant contre l’écœurement qu’il provoquait en elle.
    - Quoi ? dit-il en la jugeant de nouveau du regard.
    - J’aimerais toucher plus.
    - Plus d’argent ? s’assura-t-il en haussant un sourcil.
    - Oui.
    - Tu es prête à faire plus d’heures ?
    - Tu sais bien que je ne peux pas.
    Le serveur arriva, interrompant la discussion, pour poser la pinte d’alcool commandée. L’homme s’empara de suite de sa boisson qu’il but à grandes gorgées, comme s’il était assoiffé depuis trop longtemps. Il reposa alors son verre à moitié vide, ou peut-être était-il à moitié plein ?
    Il fixa à nouveau la jeune femme, l’air fermé.
    - Es-tu prête à faire d’autre chose ?
    Elle ferma les yeux et secoua la tête. Un rire gras sortit de la bouche de l’homme.
    - Tu veux des avantages sans rien faire en échange. Tu es bien idéaliste ma pauvre. Je t’attends ce soir et si tu ne changes pas ta façon de travailler, tu n’auras rien de plus.
    - Mais j’en ai besoin ! s’écria la jeune femme.
    - Et alors ?
    Il se leva.
    - Anita a le droit, marchanda la demoiselle.
    - Oui, mais Anita, elle, elle sait comment faire.
    L’homme remonta sa ceinture avec un sourire pervers qui obligea son interlocutrice à détourner la tête, amère.
    - Je ne ferai jamais ça, grommela-t-elle dans un murmure.
    Il sourit, se tournant vers elle.
    - On se voit ce soir.
    Et sur ces mots, il s’en alla. La jeune femme se leva et regarda le contenu de son sac. Elle se mordit la lèvre inférieure avec violence avant de secouer la tête.

     

     

    La nuit avait fini par tomber, amenant sa noirceur sur la ville. Elle marchait sous les faibles halos de lumière. Ceux-ci montraient qu’elle ne portait qu’une mini-jupe en cuir, des bottes bien trop hautes et un top, bien trop court, rose. Elle avait également attaché ses cheveux en un chignon pour qu’ils la gênent moins.
    Après encore quelques pas, elle arriva à proximité d’un hôtel. Elle donnait l’impression de ne pas avoir réellement cherché son chemin avant d’arriver devant cette bâtisse. Elle poussa pourtant bel et bien la porte. Sitôt eut-elle fait un pas à l’intérieur que le groom, un garçon aux cheveux blonds courts et aux yeux noisette, s’approcha d’elle.
    - T’es pas obligée de faire ça. Arrête ! C’est pas ton genre.
    - Tu ne dis jamais ça à Anita, répondit la jeune femme.
    - Parce que c’est le genre d’Anita. Tu peux pas sérieusement penser à continuer de faire ça.
    - Ça fait longtemps que j’ai arrêté d’y penser. Je n’ai pas le choix.
    - Brianna !
    - Non… j’ai pris ma décision… désolée.
    La dénommée Brianna lui fit un faible sourire, tâchant de lui montrer qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Elle prit une petite boîte où il y avait son nom et l’ouvrit pour y prendre une étrange pilule qu’elle avala directement puis reposa la boîte avant de monter les escaliers. Elle dut grimper trois étages avant d’arriver à celui où l’homme qu’elle avait vu plus tôt dans la journée l’attendait, appuyé contre le mur. Il lui décocha un sourire abject en la voyant puis ouvrit une pièce particulière.
    - Greg… commença Brianna.
    - Tu as changé d’avis ? questionna ledit Greg.
    La jeune femme ne répondit pas et entra dans la chambre d’hôtel qu’il lui avait ouverte. Il la rejoignit à l’intérieur juste avant que la porte ne claque avec force.

     

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