• Critiques (littéraire)

     

    Bienvenue dans la rubrique « critique littéraire »

     

    Je suis plutôt de la vieille école ce qui fait que mes critiques sont presque toujours en trois points :

               1.  Je parle un peu de l’auteur (Critiques (littéraire)entre autre de ses autres œuvres)

                2. Je fais un résumé du livre pour que vous sachiez d’ores et déjà ce dont il parle et si, peut-être, vous avez l’envie de le découvrir par lui-même.

                3. La critique en elle-même !

     

    Puisqu’il y a de très vieilles critiques que je vais bientôt ajouter, je tâcherai à l’avenir de toujours mettre la date à laquelle je l’ai écrite.

     

    / ! \ L’avis que je donne dans mes critiques est le mien. Il n’engage que moi ! Libre à vous d’adorer un livre que j’ai particulièrement détesté ou inversement.

  • Bien que j’aie lu Anges et démon avant le Davinci Code je n’ai su lire ce dernier ouvrage que dernièrement. Et puisque ma mémoire n’est plus très fraîche, cette seconde critique surviendra bientôt.

    Écrit le 2/02/2015

    "Anges et Démon" et "Davinci Code" de Dan BrownLa Davinci Code est la suite des aventures de Robert Langdon. Là se pose pour moi un premier problème. Je peux comprendre, étant moi-même auteur (débutante), que Dan Brown ait voulu user de son vieux Robert Langdon une nouvelle fois, mais cette nouvelle histoire peut être si aisément détachable de sa première histoire que c’en est dérangeant. On ne parle de son idylle avec son ancienne compagne que trois phrases. On ne mentionne la précédente affaire qu’une ou deux fois. Pourtant, elle était si importante ! J’aurais personnellement préféré que Dan Brown abandonne sa manie à mettre les deux héros de son roman ensemble après une journée d’enquête pour qu’il conserve la relation entre Robert et sa compagne.

    D’un autre côté, construire une relation après une journée de stupeur, on peut comprendre que ça n’aille pas…

    L’autre chose que je reproche un peu à l’ouvrage, ce sont les longues explications. Je sais qu’elles sont nécessaires et je remercie tout de même Dan Brown de les avoir faites. Mais elles tirent un peu sur la longueur malgré tout.

    Malgré ces deux critiques, détrompez-vous ! J’ai adoré le livre. J’admire le talent de Dan Brown de faire plus de 600 pages sur une seule et unique journée. J’aime comme il jongle d’un personnage à l’autre, qu’il nous les fait découvrir avec douceur et subtilité tout en mêlant action et enquête.

    J’admire comme Dan Brown, d’une plume douce et experte d’une fluidité que j’ai rarement vue, est capable de ficelé ses univers.

    Il fait partie des auteurs qui réussissent à me duper quant à qui est le coupable. Et Davinci Code ne fait pas exception. Encore une fois, j’ai été agréablement dupée et j’ai eu la même stupeur que ses personnages. J’aime avec qu’elle subtilité il nous entraîne dans les enquêtes en nous offrant quelques éléments pour participer à cette même enquête. Même si certains points nous sont, évidemment, incapables à atteindre.

    Je suis obligée de faire un petit aparté sur la qualité qu’il donne à ses méchants, qu’ils soient grands ou petits. Ils ont tous une profondeur, un passé, une vie. Chose qui n’est pas donnée dans toutes les histoires. Or, je me suis réellement attachée à son Silas malgré ses bavures car ses sentiments sont si bien expliqués, sa raison d’être et d’agir qu’on ne peut que compatir à sa douleur sourde et reconnaître qu’il n’était peut-être pas un vrai méchant.

    Bref, encore une merveilleuse aventure de Dan Brown qui n’a décidemment pas fini de m’épater !


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  • Écrit le 30/03/2015

    Antéchrista de Amélie NothombAntéchrista... J'ai dû lire ce livre quatre fois et quatre fois me déplorer de ce style et de cette histoire. Je ne dis pas que l'idée est mauvaise. Au contraire ! C'est peut-être la seule chose qui vaut le détour ! Mais qu'est-ce qu'elle est mal exploitée. Amélie Nothomb essaie de faire une histoire sur les manipulateurs pervers, et si elle réussit assez sa Christa, Blanche est ratée sur toute la ligne. Elle se fait manipuler en deux secondes, il n'y a aucun étalonnage.

    Le personnage en lui-même est vide et change d'avis tout le temps pour servir les pensées anarchiques d'Amélie Nothomb durant le paragraphe abordé. Une fois elle aime Christa, une fois non, puis elle est jalouse, puis elle l'a hait, puis elle la plaint. Etc. Elle passe davantage pour une bipolaire stupide que pour une personne manipulée.

    Quant au style, il est, comme toujours, médiocre. Amélie Nothomb se complaint dans des phrases lourdes avec plein de mot compliqués pour montrer qu'elle a du vocabulaire. Mais quand elle nous lance d'un air pédant que "la métaphysie de Christa est anarchique" ou que sais-je encore, on est bien vite perdu. On ne comprends rien si ce n'est qu'Amélie Nothomb aime l'épate. Ce style des mots compliqués pour le plaisir d'en mettre plein la vue est déjà énervant d'habitude (surtout quand elle se trompe de mot ou qu'elle essaie de faire bonne impression en donnant d'autres références culturelles subtiles) mais c'est encore pire quand l'héroine à quinze ans. On ne peut pas croire que Blanche ait cet âge alors qu'elle emploie un tel vocabulaire.

    Bref... Je déteste cette histoire (vous l'aurez comprise) tant raté sur la forme que sur le fond. Avec des actions trop rapides, avec un style pédant et prétentieux, avec un vocabulaire extrêmement mal choisi et des personnages aussi vides qu'énervant.


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  • Écrit le 6 Mars 2012

    Appelez-moi Sam

     

                Appelez-moi Sam, est l’histoire de Christina, douze ans au début du récit et plus de vingt-quatre à la fin. Elle raconte, au début, comment son père, arabe, s’est battu pour qu’elle obtienne la nationalité belge, puis, comment son père s’est à nouveau battu contre le cancer qui le terrassait.

     

                Appelez-moi Sam, est une histoire bien trop lourde, non pas dans l’histoire elle-même, mais dans l’écriture. Il y a bien trop de description parfois deux pages entières pour décrire une simple chambre. On a des détails inutiles tout le temps. On nous raconte le passé d’un homme dont on ne parle que pendant quatre pages plus ou moins. Au début de l’histoire, Christina à douze ans, mais étant donné que c’est Christina de plus de vingt-quatre ans qui narre, on est complètement perdu. On n’arrive pas à se plonger dans l’histoire comme on a l’impression qu’une gamine de douze ans parle aussi bien qu’une femme mûre. C’est un très mauvais contraste qui reste ancré jusqu’à la fin de l’histoire. Il y beaucoup de passage qui n’apporte absolument rien à l’histoire. L’histoire est supposé être celle d’un homme qui se bat pour devenir Belge et se faire appelez « Sam » mais finalement, ça devient l’histoire d’un arabe qui a le cancer. On ne fait plus aucune référence à son premier combat passé le premier chapitre. Quant à la fin, elle est tout simplement brouillonne. On avance par séquence, un paragraphe elle a quinze ans, un paragraphe elle en a seize. Elle raconte rapidement tous les éléments, comme si elle arrivait au bout de ses pages et qu’elle devait réussir à mettre toutes ses idées en ce nombre de page défini. Enfin, l’histoire installe quand même une atmosphère très triste tout le long de celle-ci et elle est brutalement cassée par un bonheur fou dans la dernière page. Je ne m’attarderais pas sur le passage de presque dix pages le père raconte ses idéologies religieuses en se répétant sans cesse. Je ne raconterais pas non plus comment la vie des personnes important nous est cachée. Ca ne suit pas le résumé, une histoire lourde, peu attachante et vide.

     

     


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  • Écrit le 11 décembre 2014

    Ça de Stephen king

    Ça fait environ 1 an que je regarde et que je lis des films et des livres d’horreur pour préparer un personnage fan du genre. C’est tout naturellement, après avoir vu le film et une longue discussion avec mon Escargot [lien de son blog ici] que je me suis intéressée au livre.

    Peut-être une des pires erreurs de ma vie. Il m’a fallut un peu plus de quatre mois pour finaliser cette lecture de deux volumes en un seul et de 1100 pages en tout et pour tout.

    Quatre mois de calvaire inimaginable…

     

    Au début, Stephen King nous présente sept personnages. Bill, le bègue. Eddie, l’asthmatique toujours malade. Ben, l’enfant enrobé. Beverly, la fille. Mike, l’homme de couleur. Stan, le juif. Et Richie, l’enfant qui n’a aucun talent mais croit en avoir. Avec un tel tableau, il est très aisé de s’identifier à l’un des personnages et à pouvoir pleinement vivre l’histoire. En particulier quand le thème du livre est la peur profonde. Prendre le livre en main et se dire « Et moi, que ferais-je en regardant Ça ? Affronterais-je ma peur ? » est gratifiant en soi et nous donne la sensation de vraiment pouvoir plonger à corps perdu dans l’ouvrage.

     

    Par soucis de simplicité, je vais décliner les sept personnages en un point individuel pour chacun.

    -          À première vue, Bill est un enfant et A fortiori un personnage banal. Il a un tic, le bégaiement, qui l’handicape grandement et, lorsqu’il est adulte, il a une calvitie notable. Mais tous ses défauts ne sont en fait qu’un cache-misère. On croit voir un héros normal auquel on peut s’identifier mais on se trouve face à un égocentrique, égoïste à qui tout réussi. Son frère meurt « par sa faute » et il passe toute sa vie à essayer de le ramener et à se croire meilleur que les autres, comme lorsqu’il prend des cours pour devenir auteur et pense que ces professeurs sont moins bons que lui et qu’il a le droit de faire comme il veut.  Là encore, d’une expérience de vie misérable, il devient un auteur célèbre, marié à une très belle femme et qui a presque tous les droits sur les scénarios des films. Il s’affiche même comme étant le leader indiscutable, c’est le cas de le dire. Dès qu’il dit un mot, on le met sur un piédestal et on ne discute pas ce qu’il dit. Comme s’il était un Dieu. Il se révèle même comme un véritable enfoiré, lorsqu’il décide de coucher avec Beverly sous l’immonde prétexte que « de toute façon sa femme n’est pas dans le même pays ». En somme, un personnage plaisant sur le dessus mais imbuvable sous la fine couche douce.

    -          Eddie est un personnage beaucoup plus plaisant. Il est équilibré dans ses problèmes de santés. Il était névrotique lorsqu’il était jeune, à cause de sa mère, et il l’est toujours lorsqu’il est adulte. Il prend des médicaments à foison, il s’enlise dans des problèmes tout seul et c’est ce qui le rend si réel. Malheureusement, comme les autres personnages, il finit par se dégrader. Premièrement en obtenant le « don » de ne jamais se perdre quoi qu’il se passe et sans aucune explication (information jetée presqu’à la fin du livre par ailleurs) ensuite vis-à-vis de son comportement avec sa mère. Soudainement, il commence à agir avec lui comme s’il était l’adulte et qu’elle n’avait pas son mot à dire. Ce qui, pour un enfant est, à mes yeux, inadmissible et qui n’a, toujours à mes yeux, aucun intérêt.

    -          Ben est peut-être un des personnages les mieux construits du groupe des gentils (ridiculement nommé par eux-mêmes « les ratés »). C’est un enfant qui a du surpoids, s’il est intelligent et soigneux, il a tout le temps des problèmes avec autrui. Ses talents d’architecte dans son enfance lui servent directement pour sa vie adulte ce qui développe une continuité normale. Si je lui reproche sa façon d’agir avec son professeur de sport (ce qui entraînera une perte de poids normale et bien expliquée) c’est un personnage aimant et qui pense toujours à autrui avant lui-même. Au point qu’on lui souhaite de pouvoir sortir avec Beverly et d’être heureux.

    -          Beverly est certainement le personnage que j’aime le moins. D’abord attractive parce qu’elle semble se détacher de clichés par son côté un peu « garçon manqué » elle devient vite pire qu’un cliché. Elle agit comme le stéréotype de la fille et c’est tout. Elle veut être protégée, elle offre son corps à qui le veut et prétend qu’elle agit pour l’amour, elle ne pense qu’à ses frasques sexuelles. Bref, l’égérie rêvée de la femme pour un homme. Ses rares actions qui la sortent de clichés ne réussissent pas à l’extirper de cette sensation immonde qu’on a devant nos yeux le fantasme brut de Stephen King. Beverly est présentée, même à l’âge de 12 ans, comme un sex-symbol. Son père veut coucher avec elle (même si ce n’est pas dit tel quel, on le sent bien), ses camarades de classes veulent coucher avec elle, tout le monde veut coucher avec elle. C’est la plus belle femme au monde et tout le monde le reconnaît. C’est autant dégradant pour le personnage en lui-même, qui n’essaie que peu de se défaire de ces clichés, que pour la gente féminine.

    -          Mike n’est pas un personnage qui se démarque réellement. On a réellement conscience de lui pour la partie « adulte » où il doit rassembler tout le monde et lors des intermèdes qu’il présente. Mis à part ça, le personnage n’a que peu de substance. Il n’agit pas non plus beaucoup et n’a pas beaucoup de présence dans le livre. À tel point que l’on se demande s’il n’était tout simplement pas là pour le quota de personne de couleur (un peu comme dans les séries anglaises). Personnellement, je pense que son rôle aurait pu être confié au personnage de Stan à qui il aurait fait beaucoup de bien. Les deux personnalités se seraient fondues l’une dans l’autre sans problème et Stephen King ne se serait pas embêté de deux personnages insignifiants qui alourdissent seulement quelques passages.

    -          Stan, justement, est dépeint comme une personne bien sur elle, passionné d’oiseau et très sage. Il n’a d’ailleurs pas plus de personnalité que ça. Il agit à peine, il reste dans l’ombre et Stephen King le tue d’une façon qui, en fin de compte, ne colle pas avec le personnage. Stan est le premier à faire la promesse qu’ils reviendront pour tuer Ça en faisant le pacte du sang, à cet instant précis il se révèle comme fort et déterminé, bien qu’hésitant. Mais vingt-sept ans plus tard, c’est lui qui meurt. Son rôle se réduit donc à de la politesse et de la lâcheté. Rien de plus.

    -          Richie est un personnage assez agaçant dans sa façon d’agir bien que j’aie tout de même apprécié son envie de faire des voix. De ce fait, il se démarque vraiment des autres personnages, comme dans la vraie vie. À l’instar de Mike et Stan, je trouve que comparé à Bill, Ben et Beverly (et un peu Eddie), il ne se démarque pas vraiment mais il est tout de même assez bien construit et à ses moments forts. Que je le comprenne ou pas, il a une vraie place notable dans le groupe des sept amis et il permet de débloquer beaucoup de scènes et de situations. Malheureusement, pour moi, ce personnage reste l’effigie d’un égoïste qui se croit meilleur que les autres et qui attire inutilement l’attention sur lui.

    Vous l’aurez compris, je n’apprécie pas particulièrement les personnages. Mais ce que j’apprécie encore moins dans ces personnages c’est leur relation. Ils ont une pseudo-amitié qui ne se résume qu’à ce nom. Stephen  King a voulu qu’ils aient l’amour vache ou qu’ils soient capable de se taquiner l’un l’autre. En soit, l’idée n’était pas mauvaise. Mais ce qu’il en ressort, à la lecture, est que les personnages passent leur temps à s’insulter. Là où la situation devrait être comique ne me laissait qu’un sentiment de malaise et l’impression que, dans leur fort intérieur, tous les personnages se détestaient sans le dire. Les moments de pures camaraderies sont rares, ils se prennent souvent la tête ou ponctuent leur phrase d’insultes ou de propos odieux. Comment pourrait-on penser à une réelle amitié en de tels cas ?

    Ce que je déplore par-dessus tout, c’est que les gentils sont fades, insipides ou tout simplement imbuvables. Mais ce n’est pas un problème de Stephen King (à moins qu’il les ait pensé ainsi et alors je le félicite grandement) parce que les personnages de Henry et de Ça sont tout simplement parfait. L’un et l’autre sont capables de vraiment montrer leurs sentiments. Ça prouve bien sa peur face à la mort alors que Henry est capable de faire des excuses à ses proches. Tous deux n’ont que des rôles infimes et pourtant leurs ambitions et leur caractère est bien mieux dépeints que les héros qui ont pourtant eu le temps d’être développés et travaillés au rythme que le souhaite Stephen King.

     

    La façon dont Stephen King décide d’aborder le thème me déplaît particulièrement. En effet, il est rare qu’il nous offre l’histoire avec une temporalité décente. Je n’ai rien contre le fait qu’il sépare en 1958 et en 1984 mais plutôt du fait qu’il ait décidé de faire un million de flash back. Encore un ou deux flash back agréables par personnage aurait pu plaire. Malheureusement, Stephen  King use déjà de flash back de leur forme adulte pour les projeter dans le passé mais même dans le passé, il fait des retours en arrière sur retour en arrière. Pire encore, ils n’ont que peu d’utilité surtout dans certains cas où les évènements pourraient parfaitement être traités dans l’ordre. De plus, certains retours en arrière, jetés au milieu d’une narration, nous perd complètement sur le récit en lui-même.

    Ce même problème se retrouve dans la dernière partie (si on ne compte pas l’intermède et l’épilogue) où pour un effet de style, qui aurait pu être intéressant, les phrases sont coupées au milieu. Si l’idée est intéressante, ça ne nous laisse qu’une sensation de vol. Une partie de l’histoire nous est tout simplement arrachée. Si la compréhension reste bonne, j’ai ressenti une sensation de coupure brutale à chaque fois qui me donnait envie de lâcher le livre.

    Le dernier problème notable de la narration en elle-même est, pour moi, les problèmes de temps. Dans certains moments, il écrit au présent la partie adulte pour écrire le passé… au passé. Puis il fait l’inverse, ce qui est des plus troublants. J’ai déjà eu l’impression que dans une même page l’histoire passait du présent au passé sans raison. Manque d’attention ou faute du traducteur me direz-vous ? Possible. Mais ça n’enlève pas que ce passage au passé et au présent (dans les passages réellement pensés ainsi) sont assez perturbant.

     

    À mon humble avis, l’horreur dans Ça met infiniment trop de temps à se mettre en place. Si l’attente se contente d’être longue au début, les passages d’horreurs sont de plus en plus long au début, le temps que chacun des personnages ait vu son pire cauchemar. Ce qui est intéressant en soit est en fait très long, en particulier quand il se passe absolument rien durant tous les moments où on attend au moins un peu d’horreur et de palpitation.

    Malheureusement, je trouve que les passages d’horreurs en eux-mêmes sont fades. Certains passages sont bien écœurant ou relativement gore mais pas saisissant qui nous font entrer dans l’effroi, tout du contraire.

    J’ai assez aimé les passages où les enfants voient des choses, comme du sang, mais pas les adultes. Si c’est assez lent et peu angoissant, l’idée donne beaucoup de profondeur au personnage de Ça et fait un rappel immédiat à la substance même du livre.

     

    Malheureusement, un des autres problèmes notables est qu’il y a des incohérences ou des choses non-expliquées. Par exemple, rien n’explique pourquoi réciter une phrase de diction ou avec une autre voix peut blesser Ça. Pire que cette explication qui n’est pas donnée et qui donne une sensation d’incompréhension et de brouillard, il y a le fait que des éléments sont soudainement jeté dans l’histoire comme s’ils avaient toujours été là alors que non. Comme si Stephen King avait eu l’idée en cours de route et n’avait pas pris la peine de l’ajouter avant (à l’instar des « bip-bip » à Richie qui ne sont jamais utilisés avant qu’on en parle mais qui deviennent tout à coup si courant après). Certaines incohérences, plus que notables se font même dans la même page ! Comme lorsque Beverly couche avec les six garçons et qu’il est dit que c’est la voix et la parole qui resserrera leur lien. Alors pourquoi les faire coucher ensemble alors qu’ils n’ont que douze ans ?!

    On en décèle encore d’autre. Lorsqu’on apprend que Ça est une femelle, que les héros parlent de Ça en elle mais que la narration se borne inutilement à parler d’elle en « lui » ce qui apporte même une désagréable sensation de flou.

     

    Pour en revenir au cas de Beverly, c’est un problème des plus importants pour moi. Parce que Stephen King ne se contente pas de soulever la pédophilie à ce moment-là, elle est constante dans le livre. Elle en est même dérangeante. Il ne s’agit pas d’un seul adulte qui a des pensées malsaines vers des enfants (bien qu’il y en ait bien un) mais de toute une ville, tout un univers, qui semble être plongé dans le syndrome de la pédophilie. Tom, le mari de Beverly, pense d’ailleurs que Beverly est très sexy car elle ressemble à une fillette. Un tel besoin de pousser la pédophilie en avant, en ce cas-là, ne sert absolument pas l’histoire. Au contraire, ça fait passer Stephen King pour un pervers sexuel qui a de graves problèmes.

    D’autant plus parce qu’il parle de sexe à tire larigot sans qu’on en ait besoin. Non, nous n’avons pas besoin de savoir à quoi ressemble le sexe de Stan. Non, nous n’avons pas besoin de savoir que ça fait « bander Bill » (pour reprendre les mots de Stephen King) de faire du vélo. Pas plus que ça nous intéresse de voir Beverly coucher avec Bill (et comme par hasard, elle a deux orgasmes à la suite. Ce qui est très normal me direz-vous) alors que ça n’a aucune utilité propre. Non, nous ne voulons pas voir des enfants se faire des choses. Bref, Stephen King semble assimiler horreur à sexe comme tant d’autre alors que ça ne fait que rendre plus lourd un roman qui n’en a nullement besoin. Ni au début, ni au milieu et encore moins à la fin.

     

    Le livre de Stephen King « Ça » nous apprend à battre nos peurs et à faire équipe pour faire face au danger. Il nous apprend le courage et à continuer de rêver, même adulte. Et si j’approuve ces messages, je trouve qu’ils passent très mal. Les idées de Stephen King ne sont pas mauvaises, au contraire, avoir fait de Ça, Grippe-sou un clown est même des plus ingénieux. Faire quelque chose basé sur l’imagination pure est une idée excellente en soi. Et faire deux fois les choses en les mêlant était des plus excellents. Mais toutes ces bonnes idées sont noyées sous des incartades, de l’inutilité et une narration bien trop longue. Pire, il a même copié-collé certains passages du passé pour le mettre dans le présent, ce qui donne l’impression que même lui n’en avait rien à faire de son roman.

    Une bonne idée, du potentiel… mais à mes yeux un échec flagrant et l’une des pire lecture qui m’ait été données de faire.

     


    6 commentaires
  • Écrit le 5/03/2015

    Danger, chat méchant !

    Chair de Poule de R.L StineEncore un livre lu dans le cadre de travail pour mes romans. Je me souviens de mon adolescence (pas si lointaine) où ces livres étaient, pour moi, le summum de l’horreur. Aujourd’hui, je redécouvre l’histoire avec non seulement moins de peur mais aussi un regard plus critique. Et après avoir lu des livres qui ont un vrai potentiel horrifique, je peux soulever que ces livres sont vraiment destinés aux adolescents impressionnables.
    Les éléments d’horreurs sont bien respectés et il y a beaucoup de suspens, mais le style est définitivement simple et trop gentillet.
    Ce que je reproche à ce récit, par contre, c’est qu’il ait utilisé bien trop souvent du style narratif "« - Mais, que fais-tu donc ?! » – Et je me rendis alors compte que j’étais en train de […] ". Ça marche une fois, peut-être deux, mais ça devient vite dérangeant et ça nous coupe dans notre lecture.

    Écrit le 18/03/2015

     Un autre ouvrage de R.L Stine de sa saga plus que connue "Chair de Poule". Mon avis reste leChair de Poule de R.L Stine même que le précédent. On sent le livre pour enfant, les chapitres sont courts, certes coupés de sortes que l'on ait envie de lire la suite, mais pour un adulte, relativement navrant. La simplicité du récit marche quand même et le dénouement est assez amusant.
    L'horreur ne prend pas grand place dans ce récit et j'ai dû plus d'une fois revérifier des informations pour tout comprendre mais le voyage reste plaisant.
    Je déplore juste les "Je fis [insérer une action] mais je n'aurais pas dû, comme je l'ai appris plus tard", ou cet effet de style qui, je trouve, casse toujours la lecture.


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