• Chapitre 14 : Réalité et rêverie.

     

                Jean-Marc était dans sa classe, occupé à donner cours avec passion. Il voyait bien que ses élèves n’en avaient que faire mais lui, il prenait un réel plaisir à leur parler de toutes ces histoires. Que ce soit des moribonds romantiques ou des monstres fantastiques.

                Il avait toutefois le regard qui louchait toujours vers Sullyvanne. Elle était assise sur sa chaise et elle essayait de lire un de ses livres. La voir faire l’agaçait au plus haut point. Il ne s’entendait pas très bien avec sa création. Le temps passait et cette sensation continuait de persister. Elle commentait tout ce qu’il faisait, le houspillait pour qu’il corrige, lui reprochait la plupart de ses faits et gestes. Tout ça sans se soucier une seule fraction de seconde à ce que lui pouvait bien penser de ses interruptions intempestives.

                Ne réussissant pas à toucher le livre, elle se tourna vers le pot de stylobille. Elle voulut en prendre un mais se reçut une tape sur la main.

    - Ça suffit. Grinça Jean-Marc, entre ses dents.

                Pourtant, ce geste surpris tous ses élèves. Il était plus que surprenant de voir son professeur frapper le vide et marmonner des mots à quelque chose qui n’était visiblement pas là.

                Quelques étudiants échangèrent un regard. Surtout lorsque l’homme se remit à parler de ses cours comme si de rien n’était. C’était ce qui surprenait d’autant plus les adolescents. Jean-Marc était quelqu’un de rigoureux et qui ne s’éparpillait pas comme ça.

     

                Le comportement mystérieux de Jean-Marc n’avait manqué à personne. À Faustine, bien sûr, qui avait tâché de le mettre en garde mais aussi à tous ses autres collègues. Tous commençaient à parler dans son dos. Ils avaient cessés de se moquer de l’air pseudo-gothique de Faustine, ni de sa manie à toucher écrire, installée dans des endroits et positions saugrenues.

                Tous pensaient à une seule et même chose : le comportement de fou de Jean-Marc.

                Ils étaient abasourdis par sa façon d’être, par cette propension à attirer l’attention sur lui d’une façon inhabituelle.

                Tout avait pris un aspect bizarre à l’école. Et c’est la raison pour laquelle le professeur de mathématique avait pris le téléphone ce matin-là.

    - Bonjour. Emile Ducharme, nous avons un petit souci avec Jean-Marc Narean… Pouvez-vous venir le voir ? Il est pris d’hallucination depuis quelques moments… nous sommes tous inquiets.

    - Bien, Monsieur… Nous arrivons au plus tôt.

    - Merci infiniment.

                Emile raccrocha. Il vint rejoindre ses collègues pour leur faire part de ce qu’il venait de faire.

     

                Une heure plus tard, la porte de la salle de classe de Jean-Marc s’ouvrit. Il fallait que ce soit juste au moment où il repoussait la main de Sullyvanne qui commençait à l’enquiquiner.

    - J’y crois pas… Souffla Sullyvanne. Ce sont des gars de l’asile ? Rit-elle.

    - Arrête d’être stupide, ce ne sont pas des infirmiers qui travaillent en asile psychiatrique ! Rétorqua Jean-Marc dédaigneux.

                Les élèves ouvrirent des yeux surpris pour la dixième fois en moins de vingt minutes de cours.

                Les infirmiers échangèrent un regard avant de se saisirent de Jean-Marc. Ils l’entraînèrent alors à sa suite.

                Si Jean-Marc se débattait, ce n’était jamais en leur direction à eux, il était plutôt tourné vers l’arrière. Continuant à parler avec le vide intersidéral.


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  • Illusion d'optique de Sophie Ducharme 

    Ecrit le 3 Mars 2012

     

          Illusion d’optique de Sophie Ducharme porte très bien son nom. En effet, le livre attire immédiatement le regard, de par sa couverture, son nom attrayant et même le quatrième de couverture d’une originalité inouïe, malheureusement la lecture du livre est une vraie déception.

        

     

                Illusion d’optique est un livre qui se sépare en deux parties. La première a un style ressemblant aux scénarios. On décrit l’endroit et les circonstances mais les actions sont généralement décrites par la pensée d’un des narrateurs. Quant à la seconde partie, elle est purement narrative. Toutefois Illusion d’optique est avant tout l’histoire de Louise Soulanges qui atteint ses dix-huit ans dans les premières pages du récit. Son père a disparu voilà huit ans et sa mère refuse de lui en donner les raisons. C’est simple, son père est un sujet tabou. Déçue qu’il ne soit pas là le jour de son dix-huitième anniversaire, alors qu’elle n’attendait que ça, Louise décida de jeter les cadeaux que lui avait offerts son père. C’est ainsi qu’elle rencontrera Sébastien qui veut courir le marathon, lors d’un accident. Cette drôle de rencontre, plutôt douloureuse, lui permettra de rencontrer René, le grand-père de Sébastien, médecin au grand cœur élevant seul son petit-fils ainsi que Solange, une sage-femme douce et bonne à l’instinct maternel surdéveloppé. Ces nombreux contacts lui seront d’une grande aide pour savoir ce qu’il est advenu de son père et les raisons qui l’ont poussés à quitter sa femme et sa fille.

     

                On m’a demandé de lire cette histoire dans le cadre de l’école. C’est une très courte histoire d’une nonantaine de page. On est immédiatement jeté dans l’histoire sans aucune somation, on est un peu perdu au début. Qui est Louise ? Que veut-elle ? On est plongé dans un brouillard constant tout au long de l’histoire. On passe simplement de pensée en pensée. On ignore réellement ce qui se passe autour des protagonistes. On coupe des passages qui semblent important. On passe de la chambre de Louise à une berge près de la rivière avec une simple indication du nom du narrateur suivant.

    Quand bien même on est dans les pensées des personnages, il me semble que l’on manque d’indication quant à eux. De ce simple fait, on est incapable de rentrer dans l’histoire d’apprécier les personnages. On ne connait rien d’eux si ce n’est leur nom et une petite bride du passé.

    De plus, les personnages sont bien trop niais. Ils sont supposés avoir vécus des choses douloureuses mais se portent comme un charme sans que l’on ressente réellement la douleur de ses choses. Que ce soit dans leurs pensées ou leurs paroles. Ils sont bien trop idéalistes! Je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, pas pu apprécier lorsqu'il leur arrivait quelque chose de bon.

    L’histoire était monotone et sans aucun fil conducteur et tout ça pour arriver à une fin parfaitement heureuse, voire niaise, d’un illogisme à coupé le souffle.

                En effet, les personnages d’Illusion d’optique vivent en pleine illusion.


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    Le garçon qui avait... de Nicolas Ancion

    Écrit le 4 mars 2012

     

    Le garçon qui avait mangé un bus est l’histoire de Joseph, un jeune adolescent. Suite à un accident de bus, plutôt violent, il commence à avoir mal à la tête et à perdre l’esprit. Il lui arrive par moment d’avoir des trous noirs où il est incapable de se rappeler avoir fait quoique ce soit. Il estpresque possédé et son comportement surprend tout le monde. Mais Lionel, son meilleur ami ne va pas le laisser tomber pour autant. Bien que le prenant pour un fou, ils vont essayer de trouver une solution. Ils vont finalement devoir se lier avec Madame Sécheval, l’éducatrice de leur école qu’ils détestent, pour enfin pouvoir trouver une solution car, il semblerait que Joseph ne soit plus seul dans sa tête.

                Le garçon qui avait mangé un bus est un livre court et simple, accessible à tous. Le langage est courant et les tournures de phrase jolie. On sent une belle fluidité dans l’écriture de Nicolas Ancion, on est directement happé dans l’histoire, bouleversé par la beauté de ses métaphores. Le livre nous conduit doucement vers la fin, comme un agréable voyage, réussissant à mêler mystère, désir de lire la suite et un peu d’humour qui fait du bien. Nicolas Ancion se laisse aller aux descriptions mais elles ne sont pas trop lourdes, elles sont même agréables. Quant aux personnages ? Ils sont tous attachant, même Madame Sécheval d’abord dépeinte comme un personnage amer et austère. On ne peut que vouloir que tout se termine bien pour les protagonistes.

                Un livre remplit de tendresse et de beauté dans la noirceur de l’adolescence.

     

     

    Écrit le 6 mars.

               Le garçon qui avait avalé son lecteur MP3 est la suite du garçon qui avait mangé un bus, Le garçon qui avait... de Nicolas Ancionparu en 2004.

    On y retrouve alors Joseph, maintenant adolescent âgé quatorze ans, mais en surpoids. Il doit perdre du poids et va courir avec son MP3, par une journée orageuse, il se fait attaquer par un chien et tombe inconscient. Lorsqu’il se réveille, il est dans un endroit inconnu. Il se rendra rapidement compte que ce n’est pas qu’il n’est plus au même endroit, mais qu’il n’est plus à la bonne époque ! Il commence alors à vouloir rentrer à son époque, mais c’était sans compter sur sa rencontre avec Eulalie, la fille du Comte de Franchimont.

                Le garçon qui avait avalé son lecteur MP3 est un livre intéressant, comme on pouvait sans douter. On retrouve Joseph qui, cette fois-ci, nous narre son histoire lui-même. C’est ainsi encore plus facile de s’attacher à lui. On retrouve aussi de l’humour, surtout grâce aux références que fait Joseph. Il se voit comme dans un jeu vidéo. De plus, grâce à ce roman on en apprend plus sur l’histoire, au temps du moyen-âge. On est plongé de telle sorte que l’on peut se sentir comme Joseph, prisonnier d’une telle époque, on arrive à palper la peur et le doute de Joseph. Les personnages sont de nouveaux attachants et l’ennemi, méprisant. Le fait que les rôles soient si bien établi pourrait être des plus banals et ennuyant, mais au contraire, ça rend le livre encore plus charmant.

                Le courage dépasse la raison quand on perd pied.


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  • Écrit le 6 Mars 2012

    Appelez-moi Sam

     

                Appelez-moi Sam, est l’histoire de Christina, douze ans au début du récit et plus de vingt-quatre à la fin. Elle raconte, au début, comment son père, arabe, s’est battu pour qu’elle obtienne la nationalité belge, puis, comment son père s’est à nouveau battu contre le cancer qui le terrassait.

     

                Appelez-moi Sam, est une histoire bien trop lourde, non pas dans l’histoire elle-même, mais dans l’écriture. Il y a bien trop de description parfois deux pages entières pour décrire une simple chambre. On a des détails inutiles tout le temps. On nous raconte le passé d’un homme dont on ne parle que pendant quatre pages plus ou moins. Au début de l’histoire, Christina à douze ans, mais étant donné que c’est Christina de plus de vingt-quatre ans qui narre, on est complètement perdu. On n’arrive pas à se plonger dans l’histoire comme on a l’impression qu’une gamine de douze ans parle aussi bien qu’une femme mûre. C’est un très mauvais contraste qui reste ancré jusqu’à la fin de l’histoire. Il y beaucoup de passage qui n’apporte absolument rien à l’histoire. L’histoire est supposé être celle d’un homme qui se bat pour devenir Belge et se faire appelez « Sam » mais finalement, ça devient l’histoire d’un arabe qui a le cancer. On ne fait plus aucune référence à son premier combat passé le premier chapitre. Quant à la fin, elle est tout simplement brouillonne. On avance par séquence, un paragraphe elle a quinze ans, un paragraphe elle en a seize. Elle raconte rapidement tous les éléments, comme si elle arrivait au bout de ses pages et qu’elle devait réussir à mettre toutes ses idées en ce nombre de page défini. Enfin, l’histoire installe quand même une atmosphère très triste tout le long de celle-ci et elle est brutalement cassée par un bonheur fou dans la dernière page. Je ne m’attarderais pas sur le passage de presque dix pages le père raconte ses idéologies religieuses en se répétant sans cesse. Je ne raconterais pas non plus comment la vie des personnes important nous est cachée. Ca ne suit pas le résumé, une histoire lourde, peu attachante et vide.

     

     


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  • Écrit le 8 mars 2012

     

     

                Covent Garden est l’histoire de Clara, fille de famille aisée, qui a trois ami, Thibaut, gay, Pauline, la fille timide et Chloé, la fille délurée. Tout quatre sont riches et s’en vante. Mais tout va changer entre eux lors d’un voyage organisé à Londres. Clara va commencer à se remettre en question. Finalement, au cours de ce voyage, elle va faire un geste d’une grande envergure qui va changer toute sa vie, et sa façon d’être. Plus personne ne la verra de la même façon. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ?

     

                Covent Garden est un livre écrit à la première personne. Ce n’est pas en problème en soi, mais si le personnage n’était pas aussi orgueilleux et narcissique cela serait certainement beaucoup plus plaisant. Elle nous fait croire que c’est une pauvre petite chose malheureuse alors qu’elle a pour les autres des pensées plus souvent négatives qu’autre chose. Elle se sent clairement au-dessus des autres, même si elle ne s’en rend pas compte. De plus, elle se laisse aller dans de longue description de ses amis, de sa maison, chose qui n’est absolument pas naturel. Qu’importe que ce soit elle qui parle, il n’est pas habituel de perdre des pages en description. Clara est un personnage particulièrement énervant. Elle se met toujours au-dessus des autres, elle le dit clairement, et quand bien même elle dit à un moment qu’elle est peut-être comme ses amis dans le fond, il n’empêche qu’elle les enfonce toujours. Même étant ami avec eux, elle se sentait supérieure, mais les suivait pour ne pas avoir à rester seul. Et chose la plus outrageante dans ce livre ce sont les « valeurs » qu’on vous inculque. NON. Ce ne sont pas des valeurs, c’est l’inverse. Des exemples ? Il n’y a que ça. A un moment donné, un personnage incite clairement deux des personnages à coucher ensemble dès le premier soir alors qu’ils ne se connaissaient QUE de vue avant et ce sont seulement rendu compte qu’ils se plaisaient alors qu’ils étaient à Londres. Ou encore ce moment où elle désobéit à son professeur et que ce dernier revient vers elle et lui dit Ô combien il est admiratif pour elle, qu’il aurait voulu pouvoir faire la même chose qu’elle à son âge.

     


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